Alain Gobert
  • Accueil
  • Collections
    • Associations d'images
      • Beautés fractales
      • Un fond d'intelligence
      • Jolies éclaboussures
      • Le milieu de mon entourage
    • En costume
      • Le cirque
      • La maison des Renoirs
      • Harry
      • L'Effet Aube
      • Bataille d'Arcis sur Aube
      • U4 Uckange 2025
  • Autres travaux
    • Bien traitées
      • Monochromies
      • Embarquez
      • C'est du sport
      • Rouler des mécaniques
    • Reportages
      • Cathédrale souterraine
      • Métal Rouge
    • En musique
  • A propos
  • Me contacter
  1. Accueil
  2. Autres travaux
  3. Bien traitées
  4. Embarquez
  5. A la rencontre de la nature en Ecosse
  6. Départ pour l'Ecosse

Départ pour l'Ecosse

Cliquer sur l'image pour agrandir.

  • Les ressorts du store banne sont puissant. Il faudra une demi-heure aux routiers pour maintenir la toile enroulée.


    L'officier du ferry hollandais, un jeune homme sérieux, a du soucis. Il doit s'occuper du bon chargement de son navire et de la déclaration de l'incident qui m'est arrivé. Mon anglais est approximatif et les papiers d'assurance sont dans un français qu'il ne comprend pas. Il finit par compléter son rapport de dommage au véhicule tout en accédant au traducteur d'un moteur de recherche. L'embarquement a pris beaucoup de retard.

    La route pour arriver jusqu'à Rotterdam s'est bien passée. Les derniers kilomètres n'ont pas été les plus agréables avec une circulation similaire à celle d'une capitale et aucun parking pour s'accorder une pause. Heureusement le GPS nous a indiqué la direction à suivre sans aucune erreur et les démarches douanières et d'enregistrement n'ont été qu'une simple formalité.

    Pour embarquer je conduis le camping-car lentement. Le grand porte à faux à l'arrière du véhicule m'inquiète. j'ai peur de frotter la rampe d'accès au bateau. Le personnel m'indique en permanence le chemin à prendre. D'abord sur la gauche puis tout droit. Le dernier pilote me demande de serrer à droite. Je vérifie en permanence que le rétroviseur ne touche pas la cloison du bateau. Il me dit d'avancer et de me serrer davantage sur la droite. J'avance encore. Un grand bruit puis des hurlements :
    - "Arrête ! Alain. Arrête !".
    Un objet se balance sur le coté droit du véhicule. Une saillie métallique du bateau vient de toucher le camping-car arrachant le store situé en hauteur sur le coté droit.

    Des routiers sympa nous aident à enrouler le store qui s'est vidé sur le coté. Les ressorts sont puissants et il nous faudra une bonne demi-heure pour fixer l'ensemble et permettre au ferry de reprendre son chargement. Odile et Françoise montent s'installer pendant que je m'occupe de la déclaration d'accident. L'incident n'immobilisera pas le véhicule, le voyage peut continuer. 
    dsc0152
     dsc0152
  • La moquette des couloirs est épaisse et cache le bruit de mes pas. Des rangées de portes toutes pareilles sont entrecoupées par de petits couloirs. Le numéro de ma porte n'est pas signalée et je cherche un peu au hasard.

     
    Enfin ! Un plan m'indique ou je suis et le chemin à suivre. Je sais qu'Odile et Françoise sont déjà installées. J'ai du retard.

    La cabine est organisée pour accueillir quatre passagers. Elle intègre une petite salle de douche et de toilettes. Il n'y a pas de hublot. Des matelas sommaires et une couette nous garantissent de trouver un peu de sommeil.
     
    Nous retrouverons nos esprit en montant sur le pont et en observant le soleil qui se couche.
    Les manœuvres du départ se terminent et le ferry se détache lentement du continent.
     
    Nous partons pour l'Angleterre.
    dsc0151
     dsc0151
  • Sur le ferry qui part de Rotterdam pour Hull.

    dsc0081
     dsc0081
  • La nuit sur le ferry n'a pas été une nuit de rêve.

    Les évènements de la veille et le manque de calme de la cabine n'ont pas vraiment permis de nous reposer. Le matelas semblait posé sur le moteur du bateau et les couchettes couinaient à chaque mouvement de tangage.

    Le port de Hull nous accueille dans une ambiance brumeuse et grise.

    Nous quittons rapidement l'endroit pour nous diriger vers Seahouses à plus de trois heures de route vers le nord de l'Angleterre.

    dsc0156
     dsc0156
  • Déchargement du ferry sur le Port de Hull au petit matin.

    dsc0155
     dsc0155
  • La journée du mardi 3 est consacrée à faire la route vers Seahouses et démarre notre imprégnation locale.

     
    La journée est consacrée à faire ce trajet et à nous installer pour une nuit dans la réserve de Beadnell Bay Bird Sanctuary.
     
    En chemin nous organisons une pause dans la petite ville de Craster. Cette petite ville est réputée pour la fabrication de poissons fumés mais aussi pour les oiseaux de la réserve naturelle du Memorial Arnold.

    La route descend vers cette jolie petite ville avant d'atteindre la mer. Les maisons sont faites de pierres dans un style austère mais l'ensemble est charmant.
    dsc0158
     dsc0158
  • Le château du comte Thomas de Lancastre, cousin d'Édouard II d'Angleterre


    Depuis la plage nous apercevons le squelette des ruines du château de Dunstanburgh qui s'avance vers le ciel et la mer.

    dsc0197 avec accentuation bruit
     dsc0197 avec accentuation bruit
  • Moineaux et choucas des tours sont présents dans la ville.

    Près du château quelques moutons broutent l'herbe verte et les hirondelles de fenêtre viennent chercher de la boue près des flaques d'eau.

    dsc0285
     dsc0285
  • Avant la nuitée au camping de Beadnell, un village du Northumberland


    Face à nous une longue barre rocheuse parallèle à la plage protège une zone de mer où s'activent quelques oiseaux. Quelques sternes plongent dans la mer et un huitrier-pie se promène sur la barre rocheuse mais c'est l'activité d'un oiseau au plumage blanc sur le dessus, noir dessous et sur la tête qui retient notre attention.

    Il s'agit certainement de l'eider à duvet ce que nous confirmera rapidement le guide des oiseaux. Le voyage commence à prendre une bonne forme.

    Les rives herbeuses sont tapissées de fleurs roses, les paysages de bord de mer sont magnifiques et les oiseaux sont présents.

    Le camping qui nous accueille est à moins de 100 mètres de la plage de Beadnell Bay. Nous y ferons de belles observations de Somatera mollissima. L'endroit est calme.

    Après un bon repas, nous nous endormons. Nous avons rendez-vous avec les iles Farnes demain matin.

    dsc0298
     dsc0298
  • C'est par une publicité sur internet que j'ai fais la connaissance de Billy. Il savait où m'emmener pour voir les oiseaux. C'est à Seahouses que nous nous sommes rencontrés.

    La saison de reproduction des oiseaux de mer s'étend du 1er mai au 31 juillet. Les anglais ont de la chance. Il y a un endroit, au Nord de l'Angleterre, à deux pas de l'Ecosse, où les guillemots, les pingouins torda, les sternes, les macareux et les eiders se retrouvent en nombre le temps de la nidification. Billy savait m'y emmener.

    Internet est un outil merveilleux car il permet de se télé-transporter dans un lieu en quelques clics. J'avais repéré les parkings de Seahouses et testé les routes avec Street View. Je savais, en arrivant, que le parking près du port ne permettait pas de faire un demi-tour avec un véhicule de plus de 6 mètres et que le parking de la zone commerciale disposait de barres interdisant l'accès aux véhicules de plus de 2 mètres 30.

    Heureusement, au centre ville de cette petite bourgade de 1800 habitants, un grand parking prévoyait le stationnement des bus et des véhicules de grande longueur mais il était payant et nous n'avions pas encore fait de dépenses. Nous ne disposions pas de monnaie pour le parcmètre. Un passant n'a pas les 10 pounds en pièces en échange du billet que nous lui tendons mais il nous fait cadeau des quelques pièces dont il dispose. Ce sera insuffisant pour stationner la journée entière. Odile et Françoise devrons faire une emplette de quelques pences pour nourrir le distributeur du parc.

    Seahouses est surtout un port de pêche mais le commerce touristique permet aux anglais et à tous les visiteurs internationaux d'aller dans le Parc National de Northumberland ou d'embarquer pour les îles Farnes. Dans les boutiques de la ville et les stands le long du port, plusieurs compagnies de bateau offrent différents forfaits pour voir les phoques et les oiseaux marins et éventuellement d'entendre un commentaire sur les îles et l'histoire de Grace Darling. Les forfaits peuvent inclure un débarquement sur au moins une des îles. J'ai choisis la boutique de Billy qui permet un débarquement de deux heures sur l'île de Staples et de 2 heures sur l'île intérieure de Farnes.


    dsc00217
    dsc00217
  • Depuis Seahouses, traversée vers le Parc National de Northumberland et les îles Farnes


    Le temps est malheureusement morose. Il pleut et un voile nuageux ne permet pas de voir à plus d'une vingtaine de mètres les eiders qui nous accueillent dans le port. Nos boitiers et nos objectifs photos sont protégés par un imperméable ne facilitant pas la manipulation. Nous essuyons les bancs du bateau en nous asseyant avant de partir pour une visite qui durera six heures.

    Malgré la vision voilée, ce sera vite l'émerveillement. Tout d'abord la présence de quelques guillemots s'enfuyant à l'approche du bateau puis des troupes plus nombreuses incluant des pingouins torda et, enfin, quelques macareux.

    Le bateau s'approche de la première ile et déjà une odeur acide nous arrive au nez. Les roches émergent d'une mer bien calme et plutôt plate.

    dsc00256 avec accentuation bruit
    dsc00256 avec accentuation bruit
  • L'ile de Staple est un îlot rocheux qui fait partie du groupe externe des îles de Farnes dans le Northumberland, en Angleterre.

    Réserve naturelle nationale anglaise, l'ile de Staple est un site de reproduction important pour le macareux moine, les petits pingouins et autres espèces comme la mouette tridactyles.

    L'île n'est pas habitée à l'exception de la présence des rangers du National Trust qui gèrent et gardent l'ile une partie de l'année. Les bateaux locaux sont autorisés à débarquer mais les passagers doivent s'acquitter d'une taxe de débarquement de quelques pounds en plus du coût de la traversée.
     
    L'île a une histoire associée à l'établissement monastique précoce de Lindisfarne, une île accessible à marée basse, qui abrite un monastère et un château en ruines.

    Un phare a été construit sur l'île en 1778. Il a été détruit par la mer en 1784. Son remplaçant, construit à proximité de l'île de Brownsman, a subi le même sort en 1800.
    dsc00253 avec accentuation bruit
    dsc00253 avec accentuation bruit
  • La rencontre avec nos premiers macareux.


    Heureusement pour nous, la mer est calme au moment de notre débarquement. Un ranger nous attend pour nous aider à sortir du bateau. Un autre est posté plus loin pour nous donner le droit de poser le pied sur ce territoire protégé en contrepartie de quelques pièces à l'effigie du lion et de la licorne.

    Dès les premiers pas l'appareil photo est en action. Les oiseaux sont partout notamment le macareux moine. Cet oiseau est emblématique pour les français. Il sert de mascotte à la Ligue pour la Protection des Oiseaux créée en 1912 par le lieutenant Hemery, un fervent dénonciateur du massacre de macareux moines perpétué par les chasseurs sur les côtes nord de la Bretagne.

    Le macareux est un oiseau bien sympathique avec son air de clown et sa démarche de notaire. Beaucoup des personnes que nous rencontreront lors de notre séjour en Ecosse nous déclareront être là spécialement pour apercevoir cet oiseau qui est, je l'avoue, le responsable d'une grande part de mon aspiration à visiter l'Ecosse. Cette étape anglaise est déjà bien au delà de mon espérance. Le perroquet de mer et son bec coloré est partout sur cette ile, sur les rochers, dans les herbes, dans les fleurs, sur mer et dans les airs. Il est là, près de son terrier, agressé lorsqu'il revient avec du poisson, essentiellement des lançons, ces petites anguilles qui s'enfouissent dans le sable.
     
    dsc00300 avec accentuation bruit
    dsc00300 avec accentuation bruit
  • Avant d'arriver sur l'île nous contournons quelques rochers où sont installés des phoques presque indifférents au passage du bateau.

    dsc00356 avec accentuation bruit
    dsc00356 avec accentuation bruit
  • La pluie et les pierres glissantes nous feront prendre beaucoup de précaution.


    Le territoire réservé aux humains sur l'île est délimité par une ficelle tenue par des piquets. Cet espace, placé au centre de l'ile, nous permet de nous approcher des différentes espèces nicheuses de l'endroit comme le guillemot, le pingouin, le cormoran huppé et bien entendu le macareux.

    Il pleut et les pierres humides sont glissantes. Les appareils, à l'abri de la pluie grâce à une protection imperméable, ne sont pas faciles à manipuler. La pluie ne peut pas atteindre les boitiers mais la buée s'installe sur le viseur. Certaines photos seront prises un peu au hasard. Il n'est pas non plus évident d'être totalement à la technique avec les pieds qui patinent sur les rochers glissants mais l'endroit est tel que ces inconvénients sont oubliés devant le spectacle qui s'offre à nous.
     
    Le pique nique est pris sur place lors d'une accalmie du temps. La pluie semble disparaitre et la lumière est plus présente mais nous garderons les protections imperméables de nos boitiers.
     
    La journée n'est pas finie avec la visite d'une des iles intérieures de Farne.
    dsc00278 avec accentuation bruit
    dsc00278 avec accentuation bruit
  • Au large de la côte de Northumberland en Angleterre, les îles Farne comptent entre 15 et 20 îles selon la marée et sont divisées en deux groupes d'iles situés à environ 2,5 km à 7,5 km de la terre ferme.

    L'île de Farne intérieure est l'une des principales îles du groupe interne et le point culminant des iles avec ses 19 mètres au-dessus du niveau de la mer. C'est là que Billy nous dépose au début de l'après-midi pour une visite de deux heures.

    Là encore, les rangers du National Trust sont présents. Le premier nous aide à sortir du bateau, le second récupère la taxe de débarquement et nous indique le chemin qui mène au centre de l'ile. Ce chemin traverse une plage où s'agitent quelques sternes et où se prélasse un beau phoque.


    dsc00728
    dsc00728
  • Les sternes protègent leur territoire


    Dès que nous passons la plage et posons le pied sur la terre ferme nous repérons des sternes qui nichent dans l'herbe en bordure du chemin. Dès notre passage elles s'envolent en poussant des "kri-err", des "kikikikik" et des "kiri kiri", montent de quelques mètres et se laissent tomber, le bec en avant sur la tête des malheureux passants. Notre venue ne leur fait visiblement pas plaisir et certaines nous laissent même quelques fientes bien placées en guise de bienvenue. Vite, nous évitons les prises de bec en plaçant un objet en hauteur et en nous éloignant de quelques mètres.

    Le chemin nous amène à la petite chapelle de St Cuthbert, un saint connu pour avoir promulgué l'une des premières loi de protection des oiseaux dans le monde, protégeant les canards eider et autres oiseaux de mer qui nichent sur les îles. Les iles de Farne ont ensuite connu plusieurs propriétaires avant d'appartenir au National Trust : ermites et moines bénédictins s'y sont succédés puis elles furent louées et finalement vendues suite à la dissolution des monastères par le roi Henri VIII.

    Nous ne nous attardons pas longtemps sur le chemin des sternes car il a trop de "piquant". Nous découvrons plusieurs emplacements repérés par des piquets numérotés. Nous n'y prenons pas garde jusqu'au moment ou nous comprenons que ce sont les nids d'Eider qui sont repérés ainsi. Les Eiders ont un mimétisme tel que nous ne les avions pas vus.

    dsc00685
    dsc00685
  • Les gamins dérangent les macareux


     

    Nous faisons le tour de l'ile qui fait une grande place aux populations de sternes (Caugek, arctiques, naines et pierregarin) et d'eider. Bien entendu, les guillemots, sont, là encore, en grand nombre avec, parmi eux, quelques pingouins et de rares macareux.

    Un peu plus tard, une vingtaine de gamins venu des écoles anglaises débarquent sur l'île. Ils subissent également les attaques des sternes. Leurs cris et leurs rires entremêlés font fuir la colonie de macareux qui était cachée dans les herbes. Les instituteurs les mettent vite à l'abri et le calme revient.

    Là pluie reprend et le bateau vient nous rechercher. Nous traversons de nouveau les attaques des sternes avant de monter à bord et terminer une journée humide mais bien remplie.

    dsc00741
    dsc00741
  •  dsc0152
  •  dsc0151
  •  dsc0081
  •  dsc0156
  •  dsc0155
  •  dsc0158
  •  dsc0197 avec accentuation bruit
  •  dsc0285
  •  dsc0298
  • dsc00217
  • dsc00256 avec accentuation bruit
  • dsc00253 avec accentuation bruit
  • dsc00300 avec accentuation bruit
  • dsc00356 avec accentuation bruit
  • dsc00278 avec accentuation bruit
  • dsc00728
  • dsc00685
  • dsc00741
Les ressorts du store banne sont puissant. Il faudra une demi-heure aux routiers pour maintenir la toile enroulée.


L'officier du ferry hollandais, un jeune homme sérieux, a du soucis. Il doit s'occuper du bon chargement de son navire et de la déclaration de l'incident qui m'est arrivé. Mon anglais est approximatif et les papiers d'assurance sont dans un français qu'il ne comprend pas. Il finit par compléter son rapport de dommage au véhicule tout en accédant au traducteur d'un moteur de recherche. L'embarquement a pris beaucoup de retard.

La route pour arriver jusqu'à Rotterdam s'est bien passée. Les derniers kilomètres n'ont pas été les plus agréables avec une circulation similaire à celle d'une capitale et aucun parking pour s'accorder une pause. Heureusement le GPS nous a indiqué la direction à suivre sans aucune erreur et les démarches douanières et d'enregistrement n'ont été qu'une simple formalité.

Pour embarquer je conduis le camping-car lentement. Le grand porte à faux à l'arrière du véhicule m'inquiète. j'ai peur de frotter la rampe d'accès au bateau. Le personnel m'indique en permanence le chemin à prendre. D'abord sur la gauche puis tout droit. Le dernier pilote me demande de serrer à droite. Je vérifie en permanence que le rétroviseur ne touche pas la cloison du bateau. Il me dit d'avancer et de me serrer davantage sur la droite. J'avance encore. Un grand bruit puis des hurlements :
- "Arrête ! Alain. Arrête !".
Un objet se balance sur le coté droit du véhicule. Une saillie métallique du bateau vient de toucher le camping-car arrachant le store situé en hauteur sur le coté droit.

Des routiers sympa nous aident à enrouler le store qui s'est vidé sur le coté. Les ressorts sont puissants et il nous faudra une bonne demi-heure pour fixer l'ensemble et permettre au ferry de reprendre son chargement. Odile et Françoise montent s'installer pendant que je m'occupe de la déclaration d'accident. L'incident n'immobilisera pas le véhicule, le voyage peut continuer. 
La moquette des couloirs est épaisse et cache le bruit de mes pas. Des rangées de portes toutes pareilles sont entrecoupées par de petits couloirs. Le numéro de ma porte n'est pas signalée et je cherche un peu au hasard.

 
Enfin ! Un plan m'indique ou je suis et le chemin à suivre. Je sais qu'Odile et Françoise sont déjà installées. J'ai du retard.

La cabine est organisée pour accueillir quatre passagers. Elle intègre une petite salle de douche et de toilettes. Il n'y a pas de hublot. Des matelas sommaires et une couette nous garantissent de trouver un peu de sommeil.
 
Nous retrouverons nos esprit en montant sur le pont et en observant le soleil qui se couche.
Les manœuvres du départ se terminent et le ferry se détache lentement du continent.
 
Nous partons pour l'Angleterre.

Sur le ferry qui part de Rotterdam pour Hull.

La nuit sur le ferry n'a pas été une nuit de rêve.

Les évènements de la veille et le manque de calme de la cabine n'ont pas vraiment permis de nous reposer. Le matelas semblait posé sur le moteur du bateau et les couchettes couinaient à chaque mouvement de tangage.

Le port de Hull nous accueille dans une ambiance brumeuse et grise.

Nous quittons rapidement l'endroit pour nous diriger vers Seahouses à plus de trois heures de route vers le nord de l'Angleterre.

Déchargement du ferry sur le Port de Hull au petit matin.

La journée du mardi 3 est consacrée à faire la route vers Seahouses et démarre notre imprégnation locale.

 
La journée est consacrée à faire ce trajet et à nous installer pour une nuit dans la réserve de Beadnell Bay Bird Sanctuary.
 
En chemin nous organisons une pause dans la petite ville de Craster. Cette petite ville est réputée pour la fabrication de poissons fumés mais aussi pour les oiseaux de la réserve naturelle du Memorial Arnold.

La route descend vers cette jolie petite ville avant d'atteindre la mer. Les maisons sont faites de pierres dans un style austère mais l'ensemble est charmant.

Le château du comte Thomas de Lancastre, cousin d'Édouard II d'Angleterre


Depuis la plage nous apercevons le squelette des ruines du château de Dunstanburgh qui s'avance vers le ciel et la mer.

Moineaux et choucas des tours sont présents dans la ville.

Près du château quelques moutons broutent l'herbe verte et les hirondelles de fenêtre viennent chercher de la boue près des flaques d'eau.

Avant la nuitée au camping de Beadnell, un village du Northumberland


Face à nous une longue barre rocheuse parallèle à la plage protège une zone de mer où s'activent quelques oiseaux. Quelques sternes plongent dans la mer et un huitrier-pie se promène sur la barre rocheuse mais c'est l'activité d'un oiseau au plumage blanc sur le dessus, noir dessous et sur la tête qui retient notre attention.

Il s'agit certainement de l'eider à duvet ce que nous confirmera rapidement le guide des oiseaux. Le voyage commence à prendre une bonne forme.

Les rives herbeuses sont tapissées de fleurs roses, les paysages de bord de mer sont magnifiques et les oiseaux sont présents.

Le camping qui nous accueille est à moins de 100 mètres de la plage de Beadnell Bay. Nous y ferons de belles observations de Somatera mollissima. L'endroit est calme.

Après un bon repas, nous nous endormons. Nous avons rendez-vous avec les iles Farnes demain matin.

C'est par une publicité sur internet que j'ai fais la connaissance de Billy. Il savait où m'emmener pour voir les oiseaux. C'est à Seahouses que nous nous sommes rencontrés.

La saison de reproduction des oiseaux de mer s'étend du 1er mai au 31 juillet. Les anglais ont de la chance. Il y a un endroit, au Nord de l'Angleterre, à deux pas de l'Ecosse, où les guillemots, les pingouins torda, les sternes, les macareux et les eiders se retrouvent en nombre le temps de la nidification. Billy savait m'y emmener.

Internet est un outil merveilleux car il permet de se télé-transporter dans un lieu en quelques clics. J'avais repéré les parkings de Seahouses et testé les routes avec Street View. Je savais, en arrivant, que le parking près du port ne permettait pas de faire un demi-tour avec un véhicule de plus de 6 mètres et que le parking de la zone commerciale disposait de barres interdisant l'accès aux véhicules de plus de 2 mètres 30.

Heureusement, au centre ville de cette petite bourgade de 1800 habitants, un grand parking prévoyait le stationnement des bus et des véhicules de grande longueur mais il était payant et nous n'avions pas encore fait de dépenses. Nous ne disposions pas de monnaie pour le parcmètre. Un passant n'a pas les 10 pounds en pièces en échange du billet que nous lui tendons mais il nous fait cadeau des quelques pièces dont il dispose. Ce sera insuffisant pour stationner la journée entière. Odile et Françoise devrons faire une emplette de quelques pences pour nourrir le distributeur du parc.

Seahouses est surtout un port de pêche mais le commerce touristique permet aux anglais et à tous les visiteurs internationaux d'aller dans le Parc National de Northumberland ou d'embarquer pour les îles Farnes. Dans les boutiques de la ville et les stands le long du port, plusieurs compagnies de bateau offrent différents forfaits pour voir les phoques et les oiseaux marins et éventuellement d'entendre un commentaire sur les îles et l'histoire de Grace Darling. Les forfaits peuvent inclure un débarquement sur au moins une des îles. J'ai choisis la boutique de Billy qui permet un débarquement de deux heures sur l'île de Staples et de 2 heures sur l'île intérieure de Farnes.


Depuis Seahouses, traversée vers le Parc National de Northumberland et les îles Farnes


Le temps est malheureusement morose. Il pleut et un voile nuageux ne permet pas de voir à plus d'une vingtaine de mètres les eiders qui nous accueillent dans le port. Nos boitiers et nos objectifs photos sont protégés par un imperméable ne facilitant pas la manipulation. Nous essuyons les bancs du bateau en nous asseyant avant de partir pour une visite qui durera six heures.

Malgré la vision voilée, ce sera vite l'émerveillement. Tout d'abord la présence de quelques guillemots s'enfuyant à l'approche du bateau puis des troupes plus nombreuses incluant des pingouins torda et, enfin, quelques macareux.

Le bateau s'approche de la première ile et déjà une odeur acide nous arrive au nez. Les roches émergent d'une mer bien calme et plutôt plate.

L'ile de Staple est un îlot rocheux qui fait partie du groupe externe des îles de Farnes dans le Northumberland, en Angleterre.

Réserve naturelle nationale anglaise, l'ile de Staple est un site de reproduction important pour le macareux moine, les petits pingouins et autres espèces comme la mouette tridactyles.

L'île n'est pas habitée à l'exception de la présence des rangers du National Trust qui gèrent et gardent l'ile une partie de l'année. Les bateaux locaux sont autorisés à débarquer mais les passagers doivent s'acquitter d'une taxe de débarquement de quelques pounds en plus du coût de la traversée.
 
L'île a une histoire associée à l'établissement monastique précoce de Lindisfarne, une île accessible à marée basse, qui abrite un monastère et un château en ruines.

Un phare a été construit sur l'île en 1778. Il a été détruit par la mer en 1784. Son remplaçant, construit à proximité de l'île de Brownsman, a subi le même sort en 1800.
La rencontre avec nos premiers macareux.


Heureusement pour nous, la mer est calme au moment de notre débarquement. Un ranger nous attend pour nous aider à sortir du bateau. Un autre est posté plus loin pour nous donner le droit de poser le pied sur ce territoire protégé en contrepartie de quelques pièces à l'effigie du lion et de la licorne.

Dès les premiers pas l'appareil photo est en action. Les oiseaux sont partout notamment le macareux moine. Cet oiseau est emblématique pour les français. Il sert de mascotte à la Ligue pour la Protection des Oiseaux créée en 1912 par le lieutenant Hemery, un fervent dénonciateur du massacre de macareux moines perpétué par les chasseurs sur les côtes nord de la Bretagne.

Le macareux est un oiseau bien sympathique avec son air de clown et sa démarche de notaire. Beaucoup des personnes que nous rencontreront lors de notre séjour en Ecosse nous déclareront être là spécialement pour apercevoir cet oiseau qui est, je l'avoue, le responsable d'une grande part de mon aspiration à visiter l'Ecosse. Cette étape anglaise est déjà bien au delà de mon espérance. Le perroquet de mer et son bec coloré est partout sur cette ile, sur les rochers, dans les herbes, dans les fleurs, sur mer et dans les airs. Il est là, près de son terrier, agressé lorsqu'il revient avec du poisson, essentiellement des lançons, ces petites anguilles qui s'enfouissent dans le sable.
 

Avant d'arriver sur l'île nous contournons quelques rochers où sont installés des phoques presque indifférents au passage du bateau.

La pluie et les pierres glissantes nous feront prendre beaucoup de précaution.


Le territoire réservé aux humains sur l'île est délimité par une ficelle tenue par des piquets. Cet espace, placé au centre de l'ile, nous permet de nous approcher des différentes espèces nicheuses de l'endroit comme le guillemot, le pingouin, le cormoran huppé et bien entendu le macareux.

Il pleut et les pierres humides sont glissantes. Les appareils, à l'abri de la pluie grâce à une protection imperméable, ne sont pas faciles à manipuler. La pluie ne peut pas atteindre les boitiers mais la buée s'installe sur le viseur. Certaines photos seront prises un peu au hasard. Il n'est pas non plus évident d'être totalement à la technique avec les pieds qui patinent sur les rochers glissants mais l'endroit est tel que ces inconvénients sont oubliés devant le spectacle qui s'offre à nous.
 
Le pique nique est pris sur place lors d'une accalmie du temps. La pluie semble disparaitre et la lumière est plus présente mais nous garderons les protections imperméables de nos boitiers.
 
La journée n'est pas finie avec la visite d'une des iles intérieures de Farne.
Au large de la côte de Northumberland en Angleterre, les îles Farne comptent entre 15 et 20 îles selon la marée et sont divisées en deux groupes d'iles situés à environ 2,5 km à 7,5 km de la terre ferme.

L'île de Farne intérieure est l'une des principales îles du groupe interne et le point culminant des iles avec ses 19 mètres au-dessus du niveau de la mer. C'est là que Billy nous dépose au début de l'après-midi pour une visite de deux heures.

Là encore, les rangers du National Trust sont présents. Le premier nous aide à sortir du bateau, le second récupère la taxe de débarquement et nous indique le chemin qui mène au centre de l'ile. Ce chemin traverse une plage où s'agitent quelques sternes et où se prélasse un beau phoque.


Les sternes protègent leur territoire


Dès que nous passons la plage et posons le pied sur la terre ferme nous repérons des sternes qui nichent dans l'herbe en bordure du chemin. Dès notre passage elles s'envolent en poussant des "kri-err", des "kikikikik" et des "kiri kiri", montent de quelques mètres et se laissent tomber, le bec en avant sur la tête des malheureux passants. Notre venue ne leur fait visiblement pas plaisir et certaines nous laissent même quelques fientes bien placées en guise de bienvenue. Vite, nous évitons les prises de bec en plaçant un objet en hauteur et en nous éloignant de quelques mètres.

Le chemin nous amène à la petite chapelle de St Cuthbert, un saint connu pour avoir promulgué l'une des premières loi de protection des oiseaux dans le monde, protégeant les canards eider et autres oiseaux de mer qui nichent sur les îles. Les iles de Farne ont ensuite connu plusieurs propriétaires avant d'appartenir au National Trust : ermites et moines bénédictins s'y sont succédés puis elles furent louées et finalement vendues suite à la dissolution des monastères par le roi Henri VIII.

Nous ne nous attardons pas longtemps sur le chemin des sternes car il a trop de "piquant". Nous découvrons plusieurs emplacements repérés par des piquets numérotés. Nous n'y prenons pas garde jusqu'au moment ou nous comprenons que ce sont les nids d'Eider qui sont repérés ainsi. Les Eiders ont un mimétisme tel que nous ne les avions pas vus.

Les gamins dérangent les macareux


 

Nous faisons le tour de l'ile qui fait une grande place aux populations de sternes (Caugek, arctiques, naines et pierregarin) et d'eider. Bien entendu, les guillemots, sont, là encore, en grand nombre avec, parmi eux, quelques pingouins et de rares macareux.

Un peu plus tard, une vingtaine de gamins venu des écoles anglaises débarquent sur l'île. Ils subissent également les attaques des sternes. Leurs cris et leurs rires entremêlés font fuir la colonie de macareux qui était cachée dans les herbes. Les instituteurs les mettent vite à l'abri et le calme revient.

Là pluie reprend et le bateau vient nous rechercher. Nous traversons de nouveau les attaques des sternes avant de monter à bord et terminer une journée humide mais bien remplie.

    •  dsc0152
    •  dsc0151
    •  dsc0081
    •  dsc0156
    •  dsc0155
    •  dsc0158
    •  dsc0197 avec accentuation bruit
    •  dsc0285
    •  dsc0298
    • dsc00217
    • dsc00256 avec accentuation bruit
    • dsc00253 avec accentuation bruit
    • dsc00300 avec accentuation bruit
    • dsc00356 avec accentuation bruit
    • dsc00278 avec accentuation bruit
    • dsc00728
    • dsc00685
    • dsc00741
    © {2023-2025} Alain GOBERT
    Alain Gobert
    • Accueil
    • Collections
      • Associations d'images
        • Beautés fractales
        • Un fond d'intelligence
        • Jolies éclaboussures
        • Le milieu de mon entourage
      • En costume
        • Le cirque
        • La maison des Renoirs
        • Harry
        • L'Effet Aube
        • Bataille d'Arcis sur Aube
        • U4 Uckange 2025
    • Autres travaux
      • Bien traitées
        • Monochromies
        • Embarquez
        • C'est du sport
        • Rouler des mécaniques
      • En musique
      • Reportages
        • Cathédrale souterraine
        • Métal Rouge
    • A propos
    • Me contacter